Avec le retrait programmé des sources traditionnelles « néon » en 2023 du marché européen, les entreprises se retrouvent contraintes de convertir leurs installations d’éclairage en LED à marche forcée. Nos experts BLOOM INSIDE font un tour d’horizon des solutions qui s’offrent à elles pour s’équiper à bon escient.
Des échéances réglementaires qui obligent à passer en LED
A l’instar des ampoules incandescentes il y a juste 10 ans, jugées trop énergivores, ce sont maintenant les lampes dites improprement « néon », autrement dit les lampes fluorescentes, qui sont exclus du marché européen. Un vrai pavé dans la mare pour les entreprises, lorsque l’on sait que plus de la moitié des installations d’éclairage sont encore équipées de ces sources « traditionnelles ».
Dès le 24 février 2023, ce sont les lampes fluocompactes ( de petit format) qui seront retirés des bacs des distributeurs. Ces sources constituaient jusqu’ici l’essentiel des éclairages des couloirs dans les locaux tertiaires, les grandes surfaces ou les boutiques grâce à leur compacité qui en faisant une solution idéale pour l’intégration dans les faux-plafonds.
Mais c’est le 24 août 2023 que le plus gros bataillon des lampes fluorescentes va disparaître, en l’occurrence les tubes rectilignes « T8 » (appellation qui en désigne le diamètre en pouces, soit 26 mm) et les tubes T5 (la dernière génération, de diamètre plus réduit). A cette date l’éclairage fonctionnel des bureaux, des ateliers industriels, des salles de classe, des hôpitaux, ou encore des grandes surfaces devra avoir muté en LED. Dans le cas contraire, tous les organismes publics ou privés s’exposeront à ne plus pouvoir maintenir leurs installations faute de consommables, et donc à la panne de lumière : impensable !
Il restera bien quelques stocks de sources invendus après la date fatidique, mais mieux vaut franchement ne pas retarder le remplacement de ses éclairages sous peine de perdre du temps … et de l’argent.
Quel éclairage LED pour les bureaux ?
Des plafonniers ou dalles LED pour un éclairage intelligent
L’éclairage des bureaux ou encore des salles de classe est assez stéréotypé avec des luminaires carrés s’adaptant aux faux-plafonds 600×600 cm, dans au moins trois quarts des cas.
La solution la plus simple est de remplacer ces éclairages par des luminaires de même dimension en LED, mais de façon parcimonieuse. En effet les luminaires LED éclairant beaucoup plus puissamment que les luminaires « néon », il est plus judicieux d’en réduire le nombre sachant en outre que les installations précédentes étaient souvent surdimensionnées en quantité.
Un ratio adéquat pour l’éclairage des bureaux est de 2 luminaires LED pour 12 m2 de tranche de surface, et jusqu’à 15 m2 dans les grands open space. Prenez garde d’opter pour des modèles ne dépassant 3500 lumen (quantité de lumière émise), sauf pour des hauteurs de plafond supérieures à 3 m.
Attention de respecter la dernière réglementation en vigueur en matière de rénovation, à savoir la réglementation thermique dans l’existant 2018. Celle-ci exige d’installer des éclairages dont l’intensité lumineuse peut être réduite à concurrence de l’apport de lumière du jour pénétrant dans le local, ainsi qu’en fonction de la présence, pour éviter le gaspillage.
De façon concrète, cette disposition fait disparaître le bon vieil interrupteur au profit de systèmes de commande plus évoluées, pour faire entrer l’éclairage dans la nouvelle ère du « bâtiment intelligent ».
Les détecteurs de luminosité et de présence deviennent indispensables pour piloter les éclairages, soit de façon autonome soit via des applications qui permettent depuis son smartphone de programmer des consignes de luminosité et de temporisation pour optimiser le fonctionnement des installations.
A la clé, des économies d’énergie allant jusqu’à 90% sur le poste éclairage grâce à l’efficacité de la technologie LED combinée à la sobriété énergétique offerte par le « smart lighting ».
Une variante intéressante : les lampadaires LED
Un certain nombre d’installations traditionnelles étaient équipées de lampadaires sur pied, offrant l’avantage d’un éclairage diffus vers le plafond et vers les postes de travail.
Cette solution offrant un très bon confort visuel peut être substituée par le même modèle de luminaire, mais utilisant des LED pour une plus grande économie d’énergie et une lumière plus qualitative. Ces luminaires offrent des options de régulation adaptées à la réglementation pour fournir le juste niveau de lumière à tout moment.
Il s’agit d’une solution d’éclairage extrêmement flexible puisqu’en cas de reconfiguration des bureaux, les lampadaires LED pourront être déplacés sans surcoût. Seul impératif : disposer de prises de courant !
Les solutions d’éclairage LED pour les couloirs
Ici encore, il sera bien approprié de remplacer les luminaires existants par des luminaires LED de même compacité, avec une petite contrainte néanmoins : les luminaires LED ont généralement des diamètres plus étroits que les luminaires traditionnels « néon ».
Aussi, il conviendra dans la plupart des cas de remplacer les dalles complètes de faux-plafond pour y installer les nouveaux luminaires. Avec là encore un conseil de sobriété : un luminaire « downlight » LED (non donné aux petits luminaires encastrés de forme ronde) disposé tous les 3 mètres suffit généralement, pour une quantité de lumière de 2000 lm au maximum.
Enfin, n’oubliez pas d’asservir les luminaires à des détecteurs de présence pour faire des économies d’énergie : la réglementation l’impose.
Et pas de crainte à avoir en terme de durée de vie: contrairement aux « néons » qui supportaient mal les allumages et extinctions fréquentes, les LED y sont insensibles grâce à leurs alimentations électroniques.
Les tubes LED ou lampes à LED de substitution, une fausse bonne idée
Il existe une technologie de source LED compatible avec les tubes ou lampes compactes « néon ». Celle-ci évite le remplacement du luminaire complet. L’avantage principal de cette solution est un investissement bien moindre, sauf pour les luminaires carrés 600×600 où il faut remplacer 4 sources. D’autre part elle peut être réalisée par un non-professionnel.
Cependant, si cette solution fonctionne dans 90% des cas, il demeure nombre d’installations d’origine qui ne sont pas compatibles et doivent être modifiées, en recourant à un installateur électrique.
D’autre part, en opérant une simple substitution, on reste dépendant de l’état d’usage du luminaire d’origine, si celui-ci est de facture ancienne, la durée de vie de l’ensemble s’en trouvera affectée. C’est pourquoi les fournisseurs n’offrent pas de garantie dans la durée, alors qu’un luminaire LED complet présentera l’avantage d’une garantie minimale de 5 ans pouvant aller jusqu’à 10 ans.
Enfin, cette solution ne permet pas de diminuer l’intensité lumineuse pour tenir compte des apports de lumière naturelle, d’où un potentiel d’économie moindre dans la durée.
Quel éclairage LED choisir pour renforcer sa politique RSE ?
L’éclairage LED made in France, une solution aujourd’hui possible
Tout d’abord si plus de 95% des solutions LED sont fabriquées en Asie, principalement en Chine, une fabrication française et européenne, qui se distingue par la qualité, existe et tend à se renforcer.
C’est le cas pour les lampadaires LED dont les principaux fabricants sont français et allemands, également pour les plafonniers et downlight qui comptent une dizaine d’opérateurs français. Si les puces LED restent elles fabriquées à 100% en Asie (mais avec une valeur ajoutée qui tend à baisser dans le produit fini), ces fournisseurs réalisent l’assemblage des luminaires, parfois fabriquent l’enveloppe métallique ainsi qu’un certain nombre de composants (optiques, thermiques, électroniques…).
Ils sont aussi capables d’intégrer des fonctionnalités « smart » (capteurs associés à une régulation automatisée), que ne fournissent pas les fabricants asiatiques dont les réglementations locales sont beaucoup moins avancées en matière d’efficacité énergétique.
Un éclairage LED de haute qualité et intelligent permet ainsi de mieux satisfaire aux objectifs de la loi Eco Energie Tertiaire (ex-décret tertiaire). Celle-ci oblige ainsi les propriétaires et exploitants tertiaires à réaliser 40% d’économie d’énergie d’ici à 2030.
Avec l’explosion attendue des tarifs d’électricité, les entreprises ont tout à gagner à sélectionner les solutions les plus économes à l’usage, quitte à investir un peu plus.
La filière éclairage exemplaire en matière d’éco-conception
Enfin, la France a innové et montré l’exemple en matière d’éco-conception des produits d’éclairage. Ainsi, la norme européenne PSR 0014, établie à l’initiative de 2 syndicats français de fabricants, fournit depuis 2018 un cadre et une méthodologie pour établir l’empreinte carbone des luminaires sur tout leur cycle de vie (depuis l’extraction des matières premières jusqu’à la fin de vie).
Des fabricants français et européens sont ainsi capables d’établir, sur demande, les analyses de cycle de vie (ACV) de leurs luminaires, lorsqu’elles ne sont pas déjà disponibles.
Une étape essentielle sur la route de l’économie circulaire ! En effet, l’objectif sous-jacent aux ACV des luminaires est d’inciter à la réparabilité d’une part, et la possibilité de ré-emploi d’autre partie de tout ou partie des composants lorsque le produit a atteint sa fin de vie.
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Notre équipe BLOOM INSIDE vous conseille depuis le diagnostic jusqu’à la mise en œuvre pour vous proposer des solutions LED qualitatives, durables et respectueuses de l’environnement.
Nous réalisons l’étude technique de dimensionnement et sélectionnons des produits fabriqués en Europe pour vous assurer le juste éclairage dans une approche éco-responsable.
BLOOM INSIDE est adhérent du Cluster Lumière, association qui fédère 180 entreprises autour des nouveaux usages de la lumière et de l’éclairage, dans un lieu totem pour la filière, LUMEN à Lyon, pour lequel nous avez participé à l’aménagement intérieur. Venez nous y retrouver pour découvrir les technologies LED performantes et les innovations !
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