En vigueur depuis le 1er octobre 2019, le décret tertiaire présente des objectifs d’économies d’énergie ambitieux, avec comme nouvelle exigence l’adaptation des locaux à un usage économe en énergie.
Cette loi, attendue depuis 4 ans, donne corps à l’obligation de réaliser des économies d’énergie dans les bâtiments à usage tertiaire (bureaux, commerces, hôtellerie et restauration, santé, enseignement, entrepôts pour citer les principales activités concernées). A la clef, des objectifs d’économies attendues de 40% à horizon 2030, 50% à 2040 et 60% à 2050. Les entreprises devront justifier des économies réalisées chaque année sur un registre tenu par l’ADEME à partir de 2021.
La marche est haute en terme d’ambition. Cependant les entreprises bénéficient d’une certaine souplesse pour choisir le référentiel de consommation :
- Atteinte des seuils de consommation annuels fixés de l’énergie finale (l’ensemble des usages confondus) en pourcentage par rapport à l’année de référence choisi (ne pouvant être antérieure à 2010).
- Atteinte de cibles de consommation « vertueuses » fixées par l’arrêté prévu en avril/mai 2020, en fonction des secteurs d’activité.
Certains cas pourront bénéficier de dérogations, à condition de présenter un plan d’économies détaillé et de justifier du fait que l’obligation légale ne peut être atteinte. Les contraintes peuvent être techniques, c’est-à-dire liées à l’exploitation, au bâtiment, ou à une rentabilité des améliorations trop longue par rapport à l’investissement.
L’adaptation des locaux à un usage économe en énergie, une des principales actions énoncées par le décret tertiaire
Le décret souligne que les économies peuvent être obtenues via 4 types d’action :
Performance énergétique des bâtiments.
Installation d’équipements performants et de dispositifs de contrôle et de gestion active de ces équipements.
Modalités d’exploitation des équipements.
Adaptation des locaux à un usage économe en énergie et comportement des occupants
Les trois premiers axes d’action, s’ils recèlent le potentiel d’économie d’énergies le plus important, nécessitent des travaux de mise à niveau du bâtiment lui-même ou des équipements susceptibles de représenter une charge importante. Par ailleurs, ils impliquent un accord entre propriétaire et locataire sur la répartition des charges, ce qui n’est pas aisé à obtenir. En effet les intérêts des parties prenantes peuvent être parfois antagonistes suivant la durée du bail. L’usage particulier des locaux fait par le locataire par exemple. En outre les aspects juridiques souvent complexes lorsqu’on touche au bâtiment ne facilitent en rien l’issue d’un compromis.
Pour cette raison, l’optimisation de l’usage des locaux combiné à un comportement adéquat des occupants apparaît comme la solution de premier niveau la plus aisée, et la plus rapidement rentable. Elle mobilise peu d’investissement et peut être actionnée par l’occupant avec la perspective d’obtenir facilement l’accord du propriétaire dès lors que les caractéristiques principales du bâtiment et de ses équipements ne sont pas modifiées.
Inscrire les économies d’énergie dans une action globale visant avant tout le confort des utilisateurs
Cette loi donne l’occasion aux organisations de construire un plan d’action orienté vers la satisfaction des utilisateurs et vers un meilleur aménagement des locaux. En effet, les actions d’économies d’énergie doivent prendre en compte l’évolution des activités et des besoins des utilisateurs : équilibre entre travail individuel, collectif, détente, voire même activités sportives.
Chez BLOOM INSIDE, nous pensons que toute stratégie doit avant tout viser le confort et la santé au poste de travail. Parce que les gains induits par une politique orientée « care » (performance, productivité) sont encore supérieurs aux économies d’énergie qui peuvent être obtenus. Et parce que les actions de sensibilisation uniquement orientées vers les économies d’énergie suscitent généralement la méfiance des collaborateurs induits à penser que celles-ci vont d’abord profiter à leur employeur en générant des économies financières et en permettant d’alimenter le rapport annuel RSE…
10 à 20% d’économies mobilisables en sensibilisant les utilisateurs et en optimisant l’aménagement des locaux
Les bénéfices de telles actions sont loin d’être négligeables : tandis que le Comité Plan Bâtiment Tertiaire cite dans sa charte de recommandations la sensibilisation des occupants et l’action sur l’usage comme l’un des leviers principaux pour la réduction des consommations, l’Observatoire de l’Immobilier Durable (OID) indique dans ses rapports que 10 à 30% d’économies peut être obtenu en jouant sur l’éducation des utilisateurs. Cet organisme fonde en partie son analyse sur les statistiques du concours CUBE organisé annuellement par l’IFPEB depuis 2014. Ce concours, qui récompense les exploitants tertiaires menant des actions d’éco-gestes recense en effet une économie moyenne de 13% des participants et jusqu’à 35% pour les plus performants rien qu’en sensibilisant les utilisateurs.
Dans son rapport 2018, l’OID indique en complément que l’optimisation des surfaces ou le réaménagement permet de son côté d’obtenir 10% d’économies d’énergie – en réaffectant les surfaces peu utilisées à des espaces « utiles » pour réduire la consommation par occupant sans dégrader le confort.
Faire travailler ensemble les équipes pour des résultats concrets de bien-être et de protection de l’environnement, un challenge passionnant … et qui peut rapporter gros !
Concilier confort et économies d’énergie : c’est la démarche de bon sens qui doit désormais orienter les réflexions des décideurs.
Cette démarche n’est pas facile à mettre en oeuvre car les freins à surmonter sont nombreux :
- Evolution des normes de confort : on ne travaille plus aujourd’hui comme on travaillait il y a 10 ans !
- Complexité de la technologie
- Manque de formation et d’information des occupants
Mais elle peut rapporter beaucoup au-delà des économies d’énergie.
En créant les conditions d’un dialogue pour faire travailler ensemble les équipes – responsables de l’environnement de travail, RH, managers et collaborateurs, en amenant une réflexion sur la définition et la mise en oeuvre de solutions profitant à tous, les bénéfices en terme de bien-être au travail, de motivation et d’attachement à l’entreprise sont en fait inestimables !
L’explosion du télétravail représente un bénéfice connexe. Les employeurs doivent donc accompagner leurs collaborateurs pour améliorer leur confort de travail à la maison. Ceci étant, d’une façon subtile et non intrusive évidemment.
BLOOM INSIDE a l’ambition d’accompagner et de faciliter cette révolution des pratiques pour améliorer le cadre de vie, au bénéfice des organisations et de leurs employés : en particulier l’adaptation des locaux à un usage économe en énergie est l’un des challenges les plus passionnants que le décret tertiaire nous donne à relever.
Dans cette mission, nos associés complémentaires dans leur expertise (architecture d’intérieur, ergonome, ingénierie énergétique et pédagogique) sont entièrement mobilisés : ils ont élaboré une méthode exclusive pour concilier design des espaces, confort acoustique, ergonomie, fonctionnalité et économies d’énergie.
Les organismes assujettis au décret tertiaire peuvent ainsi faire « coup double » en satisfaisant à leurs obligations réglementaires et en améliorant l’attractivité de leurs espaces de travail.
Nous restons à votre disposition pour vous faire découvrir notre service et vous proposer un accompagnement global sur le décret tertiaire.